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Histoires réelles ou fictives?
10 septembre 2008

Toute bonne chose à un début

Il y a un peu plus d’un an, je suis allée voir un de mes chanteurs préféré en concert le jour de mon anniversaire. Mon copain de l’époque m’avait acheté un billet comme cadeau et je lui avais demandé de me faire un deuxième présent en ne m’accompagnant pas. Non pas parce que je désirais me pâmer seule devant ce chanteur fort sexy mais plutôt parce que je savais que mon copain n’aimait vraiment pas sa musique. Tant qu’à endurer les soupirs exaspérés de mon jules, je préférais y aller seule, ce que je fis après une journée au spa et une virée de magasinage. Détendue et bien vêtue, je me rendis seule au show. La première partie fut une horreur et j’avais hâte que le « vrai » spectacle commence. Je commençais à m’impatienter lorsque je l’ai vu arriver sur scène. Pas le chanteur sexy mais un de ses musiciens. Une décharge électrique, c’est ce que j’ai ressenti en le voyant. Cet homme m’a vraiment bouleversé, il est venu ébranler une partie de moi. Deux mois plus tard, je retournais voir le même concert avec des amis et j’étais positionnée en plein devant ce guitariste. Je n’ai détaché mes yeux de lui que lorsque je me suis rendue compte qu’il était conscient que je le regardais.  Je voulais aller le voir après le spectacle mais j’ai manqué de guts. Au cours de l’été, je me disais que si jamais ce chanteur refaisait des représentations, je devais y aller pour parler au moins une fois à son guitariste.

Les mois ont passé, j’ai rompu avec mon copain et j’ai fait les quatre cents coups pour passer par-dessus ma peine d’amour. Finalement, un jeudi après-midi de décembre, j’ouvre le journal Voir et me rends compte que ledit chanteur fait une autre série de spectacle à Montréal. Je me dis que cette fois-ci sera la bonne. Hey non! Je suis allée voir le show deux fois en décembre et je n’ai pas passé à l’acte. L’hiver et les mois ont passé, il m’est arrivé une quantité phénoménale de péripéties et j’avais abandonné l’idée de rencontrer un jour ce guitariste. C’était presque une certitude ancrée en moi lorsqu’un soir anonyme de mai je fis une découverte incroyable sur Myspace. Il allait être en show avec un band de jazz au mois de juin, la veille de mon départ pour le week-end de la St-Jean.  Là, je ne pouvais pas passer à côté de cette occasion. Surtout que ça risquait d’être plus aisé de lui parler après le spectacle étant donné que le public allait être moins imposant.

Sincèrement, j’étais plus nerveuse le soir de ce spectacle que lorsque je suis allée à l’école pour la première fois! Arrivée au bar où se déroulait la soirée, je l’ai rapidement remarqué, accoudé au zinc en grande conversation avec un client. Je suis donc allée m’asseoir sur un banc non loin de lui mais rapidement, il a disparu de mon champ de vision. Je commençais à peine à savourer ma bière qu’un américain en vacance tentait de me draguer. Ça ne m’intéressait pas ce soir là de discuter avec un inconnu dans un bar et encore plus dans une langue qui n’est pas la mienne. J’étais donc en train de jouer mon personnage de fille un peu nunuche qui ne comprend pas l’anglais (et l’américain était vraiment déterminé à me parler) et je commençais à perdre patience lorsque je sentis une main dans mon dos. Je me retourne et me retrouve en face du fameux guitariste, qui me regarde d’un air surpris et me dit : « Salut, ça va? Je m’attendais pas à te voir ici! » J’ignore comment j’ai fait pour ne pas avoir l’air trop éberluée mais j’ai réussi à lui dire le plus calmement du monde (et surtout d’un ton quasi-détaché) que j’allais bien. Mais le most à ce moment de la conversation c’est que je lui ai dit : « Pardonne moi mais est-ce qu’on se connait? » Son expression faciale a changé spontanément, à croire qu’il s’attendait à tout sauf ça. Il a bredouillé qu’il avait pourtant l’impression de m’avoir déjà vu quelque part, m’a demandé si nous n’étions pas amis sur Myspace, etc… Effectivement, nous étions amis Myspace. Nous avons discuté un brin et il est allé travailler. Cette intermède n’a pas découragé le touriste du sud qui, dès que mon ami guitariste eu tourné les talons reprit la conversation de plus belle. Il comprit finalement que je n’étais pas intéressée lorsque, le voyant insister pour me payer une bière et m’enseigner l’anglais parce qu’il me trouvait cute (tels étaient ces propos), je me décidai de m’adresser à lui en anglais et de lui dire qu’il était vraiment un sale con égoïste trop bouché pour comprendre que je ne suis pas intéressée malgré le fait que je feignais ne pas comprendre l’anglais. Je vous épargne la suite mais le patron de l’établissement lui a plus ou moins cordialement montré la porte.

Finalement, le reste de la soirée s’est bien déroulée. J’ai continué à discuter avec mon nouvel ami guitariste et, lors de mon départ, on s’est dit que nous allions sans doute nous recroiser parce que, veut veut pas, Montréal c’est pas si grand que ça. Je suis rentrée chez moi à pied après avoir fait un arrêt par une cabine téléphonique afin d’appeler ma meilleure amie. Il était passé une heure du matin et malgré le fait que je l’ai réveillé, je me suis simplement contentée de lui dire : « Prépares toi, demain j’ai de ces potins à te raconter! » et j’ai raccroché.

Méchante fille que je suis…


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